Etienne Chauvin, ancien étudiant de l’ECS Paris est devenu analyste stratégique au Québec, il nous raconte ce qui l’a amené à faire ce métier et comment il s’est retrouvé au Canada.
Quel a été ton parcours ?
Après un BAC L et une première année de droit qui ne m’a pas plu. J’ai découvert l’ECS et j’ai commencé à m’intéresser à la communication. J’ai alors fait la 1ere année décalée en 6 mois jusqu’à la 5eme année spécialisée en communication digitale. Je ne voulais pas forcément travailler dans le digital mais les outils de cette spécialité sont des outils qui peuvent servir pour tous les jours.
Pour mes expériences professionnelles, chaque année à l’ECS comporte un stage. J’ai fait un premier stage chez Blackbox production, une société de production de films publicitaires. C’était très intéressant pour mettre les pieds dans l’univers de la pub.
J’ai poursuivi avec un 2eme stage en Chine à Shanghai chez Always Marketing, une branche chinoise de WWP, dont la problématique principale était comment faire émerger des produits occidentaux sur le marché chinois.
Ensuite j’ai décidé d’essayer une expérience chez un annonceur à la SNCF. Même si j’ai appris des choses ce n’était pas le stage qui me correspondait le plus et je me suis rendu compte que je préférais l’agence.
En 2017, j’ai fait ma première année d’alternance chez Havas à la communication, mon poste était en contact avec tous les services de l’agence, c’est là que j’ai commencé à m’intéresser au planning stratégique. J’ai alors fait ma 2ème année d’alternance chez Socialize Paris toujours dans le groupe Havas en planning stratégique. Je suis rentré au planning stratégique parce que c’est un métier qui demande de la réflexion, de la recherche et de la curiosité.
Aujourd’hui, je suis analyste stratégique (l’équivalent de planneur stratégique en France) chez Cossette à Montréal, une agence créative en communication et marketing.
Peux-tu présenter ton métier ?
Je suis planneur stratégique/analyste stratégique. L’idée de mon métier, c’est de répondre à des briefs de la part de nos clients grâce à des travaux de recherche. Il faut se mettre à la place du consommateur afin de trouver ce qui pourrait lui faire apprécier un produit, un service. Le travail du planneur stratégique c’est d’apporter le bon message, à la bonne personne au bon moment, à travers des études du marché, de la cible, de la concurrence. Pour cela on utilise ce que l’on appelle des insights (problème irrésolu perçu par le consommateur).
Il y a beaucoup de planneurs stratégiques différents mais on a de plus en plus besoin d’ajouter de la créativité à nos travaux, d’aller chercher une solution au delà de l’évidence.
Comment devient-on planneur stratégique ?
Chez Havas, un boss disait qu’il était intéressé par tous types de profils, en particulier ceux qui ne viennent pas de la communication, la base du planning c’est la curiosité. On devient planneur stratégique en étant curieux, en ayant fait plein de choses différentes, en se créant une culture.
Pourquoi le Canada, d’où t’es venue l’envie ?
J’avais déjà eu une expérience en Chine, si je devais partir, je ne sais pas pourquoi mais c’était le Canada. C’est francophone mais on y parle aussi un peu l’anglais, les opportunités de travail sont différentes, et il y avait très peu de chômage quand je suis arrivé.
Comment as-tu trouvé ton travail au Canada ?
J’ai trouvé mon travail en 1 mois. Cossette est une agence dans laquelle on a envie de travailler. C’est moderne, il y a une super culture d’entreprise, en arrivant avec mon PVT (Programme Vacances Travail) j’ai envoyé une 1ere lettre de motivation et CV à Cossette, deux semaines après je reçois un mail pour des entretiens et au bout d’un mois j’ai été embauché.
Quels sont tes premières observations sur le travail au Canada ?
Avec le COVID, je n’ai pas eu le temps et l’occasion de m’en rendre compte bien que les personnes que j’ai rencontrées sont très sympas.
Le plus important, c’est les gens avec qui on travaille.
Qu’est ce qui t’a plu à l’ECS ?
J’ai adoré le côté école familiale et la qualité de l’enseignement. Ça m’a servi et ça fait plaisir de voir que ce que j’ai appris m’est utile dans le milieu professionnel. Les intervenants sont très accessibles et si on a envie de discuter avec eux, ils sont toujours ouverts pour échanger par la suite.
Un conseil à nos futurs étudiants ?
Le plus important c’est de se sentir bien dans le travail que l’on fait et avec qui on le fait.